dimanche 10 juin 2012

Le vent de côté n'est pas un obstacle

Cet article commence par là: http://www.latourex.org/latourex_fr.html Le laboratoire de Tourisme Expérimental. On pourrait remonter mes lien avec le Latourex à une année de débauche et de franche camaraderie, mais ce serait un roman rien que pour raconter ça. Un roman, ou plusieurs.

Bon, du coup, on en discutait, via messagerie instantanée, avec un ami dont la camaraderie a été évoquée ci dessus, et voila juste une copie de la conversation, ou plutôt du monologue, où j'explique POURQUOI, dans les détails, j'ai fait le trajet Louvain-la-Neuve => Namur. C'est un texte non revu, rempli de fautes, etc (attention, les délires grammairiens sont totalement pas fortuits du tout. Faut pas me prendre pour une bille, non plus!)



Voila la conversation, copiée, collée, bim, in your face.
 (mise en contexte, je dois faire du vélo pour guérir mes problèmes de dos)
Le paysage, c'est un ami, le Chat, c'est moi. C'est l'ami qui commence:



UXORITOURISME
DIDACT. (Ethnol) du lat. "uxor" : l'épouse. Se dit du voyage effectué par un couple lorsque c’est l’épouse qui en prend l’initiative et en règle tous les détails.
hahahaha
entreprendre un tour du monde avec 12€ ($, £,…)en poche. C'est dans ce cas là qu'il vaut mieux être européen que chinois ^^ on va pas loin avec douze yens
et avec 12€? On prend le train jusqu'à la frontière ?
et encore, mon vieux!
Tu sais pourquoi j'ai fait le trajet lln namur en vélo?
là, ça commence à etre drole
là, j'ai ri : Latourex
là, j'ai ri : TOURISME MULTIMODAL
Voyager dans le but d'utiliser le plus grand nombre possibles de moyens de locomotion : vélo, taxi, bus, train, avion, funiculaire, escalator, kayak, ascenseur, barque , bobsleigh, cargo, zeppelin, pousse-pousse, avion, fusée, civière…
Bon, je te fais le récit complet; De un je dois faire du vélo, c'est pour moi qu'ils disent. De deux, j'eusse rendez vous au forem hier en après midi, et point envie de payer le bus. tertio, par après, et ça s'est décidé au dernier moment, je devasse aller par après (beaucoup rigolé à Escalator et bobsleigh ça peut être pas mal comme tourisme! Toutes les CONNERIES qu'on pourrait inventer!) à louvain la neuve pour scoutismer. thèrefort, donc, dus then,: J'ai pris mon vélo. Sous un mélange de drache et de soleil (tout est possible en Belgique), je suis d'abord passé acheter un cadenas chez décathlon, parce que quand même, j'ai aps envie de me faire voler mon velo de mon grand père, nan mais ho!. Donc, j'arrivassais chez decathlon namur (entre loyers et jambes) après une vingtaine de minutes, et là, poum, j'avais un vieux cadenas, mais dont j'avais oublié le code, du coup, fuck that, je suis rentré dans le magasin avec mon vélo!
wwaaa
OOOOH "CIRCUIT MARABOUT
L'itinéraire d'un voyage marabout passe par une série de lieux au nom trisyllabique et dont la liste doit for¬mer une kyrielle.
Exemple : Zanzibar, Bardera, Radomir, Miranda, Darjeeling, Lingtchéou, Oubangui, Guimbala, Larimore, Morelos, Los Lobos, Boscobel, Bellano, Novgorod, Rodéo, Osaka, Katmandu ...
ou encore ce circuit à travers les rues de Paris : Rambuteau, Tocqueville, Ville Neuve, Neuve-Saint-Pierre, Pierre le Grand, Grande Armée, Méssagerie, Richemont, Mont Cenis, Nicolas, Lamandé, Désiré, Rébeval, Valhubert, Béranger, Gergovie, Visconti, Tisserand, Rambuteau.
CONTRE-TOURISME
1.Voyager en adoptant une conduite systématiquement opposée à celle que recommandent les guides.
Par ext. attitude qui consiste à prendre à contre-pieds les dictons d'inspiration touristique. Par exemple voir Naples et survivre "
(je me suis planté, lis juste contre tourisme)
J'en suis sorti quelques minutes plus tard, fier comme artaban avec un nouveau cadenas, de f&acture moyenne, mais avec deux jolies clefs noires et chromées qui en faisaient tout le charme. Du coup, je suis remonté sur mon vélo, et j'ai été jusqu'à jambes (sur une route à assez grande vitesse d'ailleurs, puisque c'est sur cette route que vienne les voitures qui quittent l'autoroute. Mais grâce à mon cadenas, je me sentais en sécurité. Enfin! Toujours est il que bim, j'avais bien fiat d'acheter un cadenas parce que j'aurais pas su arrimer mon vélo au forem avec mon vieux système. (oui, j'ai arrimé mon vélo au forem, comme ça, en entier, tout le batiment! Fameux cadenas, hein?) Enfin, après avoir expliqué à ma conseillère que je ne cherchais pas de boulot depuis deux mois parce que je bossais en black, mais que je continuerais à faire semblant parce que ça avait l'air de lui faire plaisir, je suis reparti, toute trombe dehors (oui, il repleuvait), jusqu'à la gare de namur (oui le marabout est sympa Le contre tourisme est rigolo aussi, "voir naple et survivre est drôôôle!) où j'ai pris mon train, en me disant "je vais prendre le vélo avec pour pas me le faire voler (quelle nécessité d'acheter un cadenas dans ce cas? parce que.). enfin, j'ai pas réfléchi des masses, j'ai traversé la gare avec mon vélo, tel Eco avec son saumon, et j'ai demandé au controleur du train s'il y avait un compartiment à vélo. Il m'y a emmené, on a accroché mon vélo au SEUL et UNIQUE crochet à vélo de tout le train, et une fois les portes fermées et le train demarré "Sinon, au fait monsieur, vous avez acheté un billet pour le vélo?"
donc, viré au premier arret
mais c'est divinement italien, cette histoire !
4. Visiter ou revisiter des sites touristiques majeurs sous l’emprise de l’opium.
Et là, dans ma tête, ça a fait "What? hum, ça paraitrait logique après tout, c'est encombrant, bon bah je vais prendre un ticket vélo, je le saurai pour la prochaine." Donc pendant qu'il branche sa machine en panne de batterie, qui met trois plombes et demies à démarrer, je sors un billet de cinq, seul monnaie, à l'exception de quelques piecettes misérables, qu'il me restait. Et donc, une fois sa machine démarrée il me dit "ça fera cinq euros" ... ... ... ... ... au début, je croyais vraiment qu'il me charriait (au délà du fait que je voyageais dans "son" train, je veux dire) mais j'ai vite réalisé à sa tête qu'il ne rigolait pas... je lui ai filé le billet, quasi bouche bée "mais c'est HYPER CHER" "c'est le prix monsieur" "MAIS C'EST HYPER CHER!" "oui monsieur, mais c'est le prix pour les vélos, sauf les pliables" "Je comprends, monsieur, qu'il faille un supplément, mais là, la sncb se SUCRE sur mon dos, pour pas grand chose! Et le fait que j'ai un abonnement, ou bien la carte famille nombreuse? il y a des réductions comme sur les billets?" "C'est le prix, monsieur. Et non, il n'y a absolument aucune réduction possible, c'est un tarif forfaitaire, que vous voyagiez jusqu'à arlon ou jusqu'à la gare d'à côté. Par contre, vous pouvez payer huit euros et avoir un billet pour la journée..."
Du coup, au final, j'ai pris mon vélo à louvain la neuve, comme la voiture de Tinamou (on allait faire un job chez ma mère), est minuscule, j'ai pas pu le prendre avec, du coup je suis rentré à Louvain la neuve avec Chris et Elena, et puis j'ai repris mon vélo pour rentrer à namur, en longeant la nationale 4. il y a d'ailleurs des cafés où les serveuses passent leur temps derrière des vitres. Parce que oui: Evidemment, c'était mes cinq derniers euros. Plus moyens de reprendre le trian et de repayer leur ***** de tarif forfaitaire hors de prix... Ni les moyens, ni l'ENVIE!
PROMENADE "BOULE DE NEIGE"
Se rendre à pied et à l'improviste chez un de ses amis. Le convaincre de l'accompagner selon les mêmes modalités chez une troisième personne que l'on aura choisie ensemble. Puis les trois marcheurs iront de conserve en recruter un quatrième... et ainsi de suite jusqu'à épuisement des voyageurs.
HAHaHaaa ça j'adore! à louvain, c'est presque tous les jours!
Enfin, t'as eu mon récit de voyage!

vendredi 13 avril 2012

Manifeste et déclaration d'indépendance.

Putain de tournant dans ma vie ce soir, Vendredi 13 avril 2012 à 3h du matin. Je lis un email qui me bouleverse pas mal, et qui va faire, je crois que tout va changer. Terminée la phase post mortem, à traîner dans les cendres d'un passé en brèche. Terminée l'idée que jamais plus il n'y aura autre chose. Je ne sais même pas ce que j'ai fait pour ça. J'ai des accès de tremblement depuis quinze minutes. Pas facile pour tapper. Je crois que ça va juste réellement me propulser en avant. Le problème étant juste que je vais à peine regarder où je vais. J'ai l'impression d'avoir contracté Parkinson, sérieusement. entre le froid, la colère et je ne sais quoi d'angoisse... Cela fait trois jours que je suis dans un état moyen et que j'arrive pas à canaliser mon énergie sur quelque chose de constructif. Je commence doucement à prendre conscience de certaines choses dans ma vie, et par rapport au monde, et un sentiment angoissant en naît. J'ai l'impression d'arriver à son paroxysme vis à vis de cet email. Comme si c'était une obscure confirmation que mes doutes et mes questions ont un fondement, que je dois changer de vie. Quitter, ou modifier, d'une manière ou d'une autre le semblant de réalité dans lequel je vis depuis plusieurs mois. Je ne crois même pas à ce que j'écris. Je ne crois même pas que j'aie pu répondre si calmement alors que je crie un appel aux flammes et au sang à l'intérieur de moi. Il faut juste qu eje surpasse ce sentiment de trahison. Quant à me construire moi-même, à oublier toutes mes amitiés, autant commencer quelque part... Je ne comprends même pas ce qui s'est passé. tout semble lâcher, d'un coup. Tout ce que je voulais tenir pour acquis. Je ne comprends même pas ce que j'écris. C'est juste un débit insensé d'émotions fulgurantes, tourbillonantes. J'ai juste l'impression qu'une harde de sangliers vient de dévaster l'intérieur de ma tête, de ma poitrine. Je ne sais même pas ce que j'ai fait. A part avoir eu un accident de déprime, et avoir fait l'erreur de me confier. Je ferais mieux de continuer à faire comme d'habitude: Seul.

Seul. Okay, me voila seul à l'intérieur de moi, je viens de couper les dernières amarres qui me retenaient au quai fantômatique de mes amours passées. Je crois qu'une page va enfin pouvoir se tourner, effectivement. Peut-être aurais-je du commencer par là. Peut-être que mes amis avaient raison, je n'aurais pas du tenter de rester à bord de la chaloupe brisée et de garder mon cap sur les flots tumultueux d'un triangle foireux. Adieu, Adieu, Adieu, trois fois adieu, au final. Voilà sans doute dès le départ, les mots que j'aurais du prononcer ou au moins penser, aussi douloureux soient-ils. Peut-être la suite aurait-elle été moins pénible. Mais peu importe, le temps des regrets, c'est fini, là dessus. Mon compte est soldé, ma dette est soldée. Je n'ai plus de devoirs, je n'ai surtout plus les devoirs que je m'imaginais avoir. Suffisait-il de ça? Un simple courrier, légitime, quasiment sensé, malgré ses accusations stupides sans substance? Suffira-t-il de ça pour qu'enfin je me décide à évoluer vers un avenir brillant et non lugubre, hanté par les spectres d'hier? suffira-t-il d'une simple claque, d'une simple prise de conscience?

Peut-être, mais la prise de conscience n'est pas simple. Premièrement, prise de conscience qui atteint son paroxysme par rapport au système en marge duquel j'évolue. Son caractère obsolète, et voir maintenant menaçant et menacé m'apparaît maintenant comme une évidence. Ce n'est pas attendre les solutions d'en haut que je dois faire, mais bien commencer à réfléchir et mettre en oeuvre des solutions et les propager sur un plan horizontal.
Prise de conscience sentiementale, ensuite qui m'oblige immédiatement à délaisser totalement, pour une durée et une rigueur indéfinie tout un pan de ma vie. Laisser s'endormir dans les ténèbres les sentiments que j'aurais du remiser il y a longtemps. Me croire le bienvenu sur la simple base de mes bonnes actions de rédemption, c'était manifestement une erreur de jugement qui a coûté cher, et pas à moi spécialement. pour ça, si j'ai entrainé des souffrances par mon inconscience et ma naïveté, je souhaite présenter mes excuses, au moins méditative et intérieures. Par contre, si "mûrir" c'est simplement devenir moins naïf et plus dur, je ne souhaite pas m'y abandonner totalement. il s'agit de trouver la bonne mesure, maintenant. Et je crois qu'au final (et je l'espère), cette erreur de naïveté qui aura été de croire que j'étais le bienvenu, sera la dernière dont je voudrai me repentir avant un temps. Du moins sur l'échelle des sentiments et des relations humaines. Il s'agit cependant de se méfier de la tentation qui croît d'abandonner toute attache et de partir au loin en espérant qu'au retour, ces attaches soient toujours présentes et fortes. Je ne souhaite pas devenir une machine.

Cela dit, ça fait mal. Je dois bien le dire, ça fait assez mal d'accepter cela, vu que la décision ne m'en incombe pas pleinement.

Je souhaite que cet écrit qui restera, en partie je l'espère, très peu diffusé ou lu, serve à me rappeler de cet état d'esprit, de clarté diffuse et de douleur, qui me pousse à immoler le fantôme de mes rêves passés avec la torche de l'espoir.

Je ne souhaite pas être prostré. Je ne désire pas être plaint. Je refuse d'être considéré comme une victime ou une âme en souffrance ou quoi que ce soit d'autre. Aujourd'hui, ce n'est pas un jour de tristesse, mais un jour de fierté. Aujourd'hui je termine de mourir, symboliquement, pour muer. renaître, appelons ça comme on veut. J'espère comprendre correctement le jugement de ma soeur, de l'énergie phoenixienne, ou du moins fantastique ou merveilleuse, dans l'acceptation littéraire des termes.

Cela dit, peu importe si cela me pousse à commettre de monumentales erreurs. Encore. Les erreurs sont une composante majoritaire de la vie, et sera heureux celui qui parviendra à en tirer enseignement. Errare humanum est, perseverare diabolicum.

Aujourd'hui, je décrète donc que la vie ne m'arrêtera pas. Par ma folie et par mon idiotie (au sens grec), je triompherai de ce qu'on mettra sur mon chemin. Il le faut. Je ne désire pas continuer plus longtemps à mourir à petits feux.

Il faut seulement que mes démons s'affaiblissent, que la procrastination laisse en aprtie la place à l'effort passionné. Il le faut bien. Mais ces éléments de succès, encore une fois, devront venir de moi, non du monde. J'ai trop attendu que l'univers subvienne à mes besoins. Je dois subvenir, dans la plus large mesure possible, à mes besoins par moi-même, ou du moins mettre de mon côté les clefs qui me le permettront. L'univers m'aidera ensuite... Paulo Coelho: "Lorsque d'un individu tente de vivre sa légende personnelle, l'univers entier conspire à l'y faire parvenir". Pourquoi pas, ma foi? Pourquoi pas? Mais il faut s'y donner, pas seulement le désirer comme je l'ai fait. Je ne sais pas ce qu'est ma légende personnelle, mais elle est probablement à ma hauteur, ou du moins à la hauteur de mon potentiel. C'est moi qui ne suis pas à la hauteur de ce défi qu'est la vie, actuellement. Mûrir est effectivement la voie que je vais devoir suivre. Il va falloir de la sueur et du sang. Mais je paierai le prix avec joie.

En attendant, j'ai plusieurs défis et projets devant moi. Je vais lancer mon potager/jardin en permaculture, et je crois qu eje vais lancer la construction d'un abri ou d'une maisonnette hybride bois-terre, la moins exigeante et gourmande en matière d'énergie possible. Je suis occupé à dresser les plans, et c'est décidé, c'est ici et ce soir que va commencer ma nouvelle vie.

Adieu.


Evasto